À Roland-Garros, les hôtesses sont soumises à un sexisme institutionnalisé
Elles contrôlent les billets, placent les spectateurs et se doivent d’être les plus accueillantes possible. À Roland-Garros, les hôtesses représentent l’ambiance du tournoi. Tout se doit d’être parfait. Pas un pli, ni un poil qui dépasse. Littéralement. Lors de leur embauche, révèle Le Parisien, ces jeunes femmes – et quelques hommes – se voient remettre un "Guide de l’hôte·sse parfait·e". On leur demande alors de porter “un maquillage léger mais toujours présent et résistant aux intempéries”. Elles sont également poussées à avoir sur elles en toutes circonstances “une bombe de laque pour les mèches rebelles”. Et les injonctions ne s’arrêtent évidemment pas là. Dans les tenues Lacoste, obligatoires pour tous les hôtes et hôtesses du tournoi, pas question de se laisser aller au naturel. Les femmes portent une robe, ou un pantalon fuseau et un polo – dont le premier bouton doit être détaché – si la température descend trop bas. Dans une telle tenue, le guide leur impose “des jambes et aisselles épilées”.
La Fédération française de tennis dit ne pas être à l’origine de ce guide et de ces injonctions. L’agence qui emploie les hôte·sses pour l’occasion estime, elle, que “l’épilation fait partie d’un code d’apparence”. Sur les courts, pourtant, tant à la télévision qu'au stade, il y a fort à parier que personne ne remarque les poils. D’autant que forcer une employée à s’épiler est parfaitement illégal. Notons également que les hommes sont beaucoup moins soumis à ces règles strictes. (...)
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