États-Unis : l’Oklahoma interdit l’avortement... dès la fécondation !
Mercredi 25 mai, un des États les plus conservateurs des États-Unis a promulgué la loi la plus stricte des Etats-Unis en matière d’IVG.
« J’avais promis aux habitants de l’Oklahoma qu’en tant que gouverneur, je signerais toute loi pro-vie qui se présenterait à moi », s’est félicité par communiqué le gouverneur républicain Kévin Stitt. C’est désormais chose faite. Mercredi 25 mai, ce bastion conservateur du centre-sud des États-Unis a promulgué une loi interdisant toute forme d’avortement dès la fécondation. Cette définition “d’avortement” n’inclut cependant pas les « pilules du lendemain, ou de tout type de contraception d’urgence », qui restent accessibles.
Cette nouvelle loi intervient alors que les États-Unis sont déchirés depuis la décision de la Cour suprême de remettre en cause prochainement l’arrêt Roe v. Wade, qui donne aux femmes le droit d’avorter dans tout le pays depuis 1973. Son abandon ferait revenir le pays dans la situation antérieure, où chaque État pouvait décider lui-même d’interdire ou d’autoriser l’avortement, créant non seulement des différences de traitement selon le territoire, mais aussi selon la classe sociale, les plus précaires ayant moins la possibilité d’aller avorter dans un autre État que le leur.
L’État poursuivi en justice
Sans attendre la décision prochaine de la Cour suprême, le Parlement de l’Oklahoma a ainsi décidé unilatéralement d’interdire l’avortement sur son territoire. Le texte va jusqu’à permettre à de simples citoyens de dénoncer les soupçonnées d’avoir avorté.
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