À l’école de la Légion d’honneur

ERIC BERACASSAT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

D’habitude, le Président trouve une ribambelle de jeunes filles qui ont appris à faire la révérence lorsqu’il assiste au concert annuel des élèves. Cette fois-ci, Emmanuel Macron est accueilli par la surintendante des maisons d’éducation de la Légion d’honneur, Sophie Maraux. Le chef de l’état ne lui confie pas pourquoi il a choisi ce bijou d’histoire pour accueillir les chefs de partis, mais Olivier Véran l’a fait : cette rencontre dans l’ancienne abbaye royale, devenue l’internat des lycéennes de la Légion d’honneur, est un choix « symbolique », celui de la « méritocratie ».Demain, les élèves seront de retour. Nouvelles et anciennes auront enfilé leur jupe robe bleue marine et leur ceinture de couleur, attributs de leur uniforme. Dans ces établissements d’enseignement public, le débat a été tranché par Napoléon et son choix n’a jamais été remis en cause. Nulle idéologie dans sa défense, mais un discours commun des professeurs et des élèves : l’uniforme gomme les apparences, crée un sentiment d’appartenance, évite les distinctions sociales, facilite la vie d’adolescentes parfois perturbées par le regard des autres. « On finit vraiment par en être fières », tient même à préciser une élève. Cela évite aussi de laisser pénétrer certains débats dans les établissements : ni l’abaya ni le crop-top n’ont détourné l’attention de quiconque à la Légion d’honneur.

Pour commencer l’année, à Saint-Denis (au lycée) elles seront accueillies par la surintendante qui ne manquera pas de ...


Lire la suite sur LeJDD