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À l’Assemblée, Élisabeth Borne résiste à la première motion de censure de la saison parlementaire

Elisabeth Borne a résisté ce samedi 30 septembre à la 18e motion de censure depuis sa nomination à Matignon, la première de la nouvelle session parlementaire.
Xose Bouzas / Xose Bouzas / Hans Lucas via Reu Elisabeth Borne a résisté ce samedi 30 septembre à la 18e motion de censure depuis sa nomination à Matignon, la première de la nouvelle session parlementaire.

POLITIQUE - Mêmes joueurs essaient encore. La motion de censure défendue par la NUPES dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 septembre, la première de la saison parlementaire, n’a pas reçu les 289 voix nécessaires pour faire tomber Élisabeth Borne et son gouvernement. Ceci, malgré les votes du Rassemblement national.

Dans le détail, seuls 193 députés ont soutenu le texte déposé par l’alliance des partis de gauche à l’Assemblée après le choix du gouvernement d’activer l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer sans vote son projet de trajectoire financière. La motion a donc été rejetée, comme les 17 précédentes, la Première ministre reste à Matignon. Il manquait 96 voix pour renverser le gouvernement, ce qui signifie que le texte voté entre minuit et 0h30 n’a pas fait le plein des députés NUPES et RN.

Ce n’est pas une surprise. Le chef des élus LR au Palais Bourbon Olivier Marleix avait annoncé, avant les débats, vendredi tard dans la soirée, que son groupe ne se joindrait pas aux élus socialistes, insoumis, écolos et communistes. Ce faisant, la motion n’avait aucune chance ou presque d’aboutir.

Le seul texte, des 17 déposés l’année dernière contre le gouvernement, qui s’est approché à moins de 10 voix du seuil nécessaire était celui, transpartisan, qui répondait au passage en force du gouvernement sur la réforme des retraites en pleine crise sociale et politique. La motion avait alors reçu le soutien du groupe indépendant Liot et d’une partie des troupes LR, échouant ainsi à 9 voix près.

À travers sa riposte, ce vendredi, la gauche a surtout souhaité dénoncer « la cure d’austérité voulue par le gouvernement, qui cible d’abord les plus précaires » et épargne « les grands groupes et les plus aisés. » Le Rassemblement national a lui soutenu le texte, pas embarrassé par l’accent écolo qu’il ne partage pas sur le fond, pour fustiger un exécutif qui « brutalise la démocratie » pour « satisfaire la Commission européenne ».

Cet épisode augure en tout cas de rudes batailles parlementaires dans les semaines à venir. Le gouvernement devrait avoir recours au 49.3, cette arme constitutionnelle contestée, une dizaine d’autres fois au cours de l’automne pour faire adopter les budgets de l’État et de la Sécurité sociale. Majorité relative oblige.

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