"Ça nous fait peur" : pourquoi les infirmières de bloc opératoire s’inquiètent-elles pour la sécurité des patients ?

"Ça nous fait peur" : pourquoi les infirmières de bloc opératoire s’inquiètent-elles pour la sécurité des patients ?

Les infirmières et infirmiers de bloc opératoire sont inquiets. Un nouveau décret appliqué depuis fin janvier 2025 stipule que les infirmiers qui ne disposent pas de la spécialisation IBODE, "infirmiers de bloc opératoire diplômées d'État", peuvent quand même réaliser le même travail dans les blocs, à condition d'exercer depuis au moins un an et de suivre une formation de 21 heures. La raison de cette mesure instaurée par le gouvernement Barnier ? Pallier le manque de personnel IBODE en milieu hospitalier. Or, ce qui chagrine ces professionnels du bloc opératoire, c'est qu'en plus de leur diplôme infirmier obtenu en trois ans, ils doivent normalement suivre une formation obligatoire de deux ans supplémentaires. Une situation qui pourrait mettre en danger la sécurité des soins et des patients opérés, selon ces professionnels. "Cette mesure est insuffisante et ne garantit pas l’acquisition des compétences techniques indispensables pour réaliser ces actes en toute sécurité" avait alerté dans un communiqué daté du 2 décembre, le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers. Evoquant sa "profonde inquiétude", celui-ci avait émis des "réserves" et réclamé "la révision du décret".

"Ça nous fait peur", confie Carène Thiery, IBODE à Nancy, auprès d'Ici Sud Lorraine ce dimanche 9 février 2025. "Nous avons deux ans d'école avec des stages, une formation théorique. On apprend la législation, la stérilisation, l'hygiène. On passe dans plusieurs types de blocs, de spécialités. C'est très important (...)

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