"Ça impacte la santé psychologique de l'enquêteur" : les policiers de l'affaire Mazan racontent l'horreur des investigations
C’est l’affaire dont tout le monde parle depuis le 2 septembre 2024, date à laquelle s’est ouvert le procès devant la cour criminelle départementale du Vaucluse. Chaque jour, les articles de presse et reportages télévisés documentent les atrocités vécues par Gisèle Pélicot, soulevant un vent de révolte dans toute la France et même le monde entier. Mais les enquêteurs, eux, sont hantés par le dossier des viols de Mazan depuis bien plus longtemps. Pendant près de quatre ans, ils ont épluché les détails les plus sordides de cette affaire absolument hors norme, avec toutes les conséquences psychologiques que l’on peut imaginer. Dans un article paru ce mercredi 2 octobre 2024, nos confrères de Slate racontent le déroulement des investigations au sein de l’unité des atteintes à la personne du commissariat de Carpentras, et de la police judiciaire d’Avignon.
Tout commence le 12 septembre 2020, lorsque Dominique Pélicot est pris en flagrant délit dans un supermarché, alors qu’il filmait sous les jupes de plusieurs clientes. La procédure veut que les policiers saisissent les effets personnels qu’il possédait sur lui au moment de l’interpellation, parmi lesquels se trouvaient alors deux téléphones portables. Les enquêteurs y découvrent de nombreux messages sur l’application Skype, dans lesquels le septuagénaire explique droguer sa femme. La suite, nous la connaissons : ils découvriront, sur des disques durs saisis à son domicile, des milliers de photos et vidéos de Gisèle Pélicot, inconsciente (...)