Les écologistes sont en train de « déconstruire » notre agriculture !

Un champ de betteraves à sucre, en France, en novembre 2020.  - Credit:Nathan Laine/Hans Lucas via AFP
Un champ de betteraves à sucre, en France, en novembre 2020. - Credit:Nathan Laine/Hans Lucas via AFP

Bien sûr il y a les méventes, les intempéries, les prédateurs, les maladies, la solitude, les lourdeurs administratives, le recul des installations, les mouvements brusques du destin et toutes ces causes qui finissent par se dissoudre dans les arpents d'une déprise rurale de plus en plus prégnante.

Du nord au sud, d'est en ouest, les productions qui ont fait la fierté de notre histoire agricole, et qui ont permis à notre pays de préserver son autonomie alimentaire, disparaissent progressivement du marché. Les filières fruits et légumes, mais également laitières, betteravières, céréalières, bovines, ovines, porcines, viticoles, avicoles sont désormais confrontées à l'érosion de leurs potentiels.

En cause, bien sûr, la hausse des coûts de production corrélée à celle des intrants ou de l'énergie et à une compétitivité de plus en plus malmenée par les accords de libre-échange internationaux. Lesquels sont dopés par les compétitions déloyales profitant notamment des dumpings sociaux, fiscaux et environnementaux.

Résultat : 70 % des fruits et 30 % des légumes consommés en France sont issus de l'importation. Idem pour la volaille, à hauteur de 40 %, 20 % pour le porc, plus de 50 % pour les ovins et environ 25 % pour la viande de bœuf, dont les importations ont augmenté de 15 % sur un an, alors que l'élevage français vient de perdre 11 % de son cheptel en six ans. Soit, selon la Fédération nationale bovine, 837 000 vaches. Les chiffres sont là, têtus et répétés à l'e [...] Lire la suite