Éducation : un professeur manque à l’appel dans près de la moitié des collèges et des lycées

Adrien Nowak / Hans Lucas

La bataille des chiffres entre l’exécutif et les syndicats d’enseignants est lancée après la rentrée scolaire. Dans un rapport révélé lundi par Franceinfo, le syndicat d’enseignement, Snes-FSU, a évalué que près de la moitié des collèges et des lycées de métropole sont concernés par le manque d’un professeur. Au total, 48 % des établissements seraient concernés une semaine après la rentrée scolaire.

Ce taux s’inscrit en faux avec les assertions du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal. Le 31 août dernier, le locataire de la rue de Grenelle avait affirmé sur France Inter qu’ « il y aura(it) un enseignant devant chaque élève » à la rentrée 2023, effectuée le 5 septembre. Après la révélation de l’étude, la secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, Sophie Vénétitay, a pointé sur Franceinfo lundi une « très grave crise d’attractivité de nos métiers ».

Concentration des difficultés en Île-de-France

Pour construire ce taux, le syndicat s’est appuyé sur les données fournies par 500 établissements du secondaire, alors que la France possède près de 10 500 lycées et collèges. Sans surprise, « l’échantillon représentatif » donne à voir des réalités très disparates selon les zones. L’académie de Créteil, qui regroupe trois départements de l’est de l'Île-de-France, est la plus affectée en métropole.

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