Exclusif - Égalité professionnelle : Elisabeth Borne annonce de nouvelles mesures

© Cha Gonzalez

L’inconséquence de nombreuses entreprises privées donne le vertige. Malgré la création de l’index « Pénicaud » (du nom de l’ex ministre du Travail, Muriel Pénicaud), cet instrument mis en place en 2019 pour mesurer précisément les inégalités de genre dans le privé, l’objectif paritaire est très loin d’être atteint.

Dans le dernier rapport de l’index, il apparaît ainsi que seules 61 % des entreprises ont répondu dans les temps à l’index « Pénicaud », 2 % ont obtenu la note maximale sur les critères d’égalité hommes-femmes, 98 % ont des efforts à faire en la matière, 2 354 ont obtenu zéro sur l'indicateur congé maternité et sont donc infraction. On y apprend également que 32 pénalités financières ont été appliquées…

« L’index a été conçu pour monter en charge progressivement »

Comment expliquer une telle situation, trois ans après la mise en place de ce dispositif ? « Le taux de déclaration augmente puisque nous sommes à date à 83 %, positive Elisabeth Borne. Les entreprises de plus de 250 salariés sont sanctionnables depuis l’an dernier. En revanche, l’index prévoit que les entreprises de 50 à 250 salariés ne pourront être sanctionnées qu’à partir des résultats de 2023, d’où l’absence de sanctions pour ce grand nombre d’entreprises cette année. L’index a été conçu pour monter en charge progressivement. » La Première ministre constate toutefois quelques avancées : « Ce que l’on voit de positif, c’est que les entreprises en infraction sont peu nombreuses. L’objectif premier n’est pas la sanction, mais que les entreprises changent leurs pratiques pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. L’inspection du travail a pu vouloir laisser un peu plus de temps pour la mise en œuvre de...

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