Élever un enfant unique : stop aux idées reçues !

Égoïstes, immatures, capricieux, solitaires... Les enfants uniques ont longtemps souffert d’une mauvaise réputation. La plupart des idées préconçues remontent pourtant au début de XXe siècle, et ont parfois peu de fondement : "le devenir d'un enfant ne dépend pas tant de son nombre de frères et sœurs, mais plutôt de son tempérament, de ses prédispositions personnelles, de son vécu, de son entourage et de son éducation", indique Olivia Duran, psychologue clinicienne. Selon elle, il n'existe ni syndrome de l'enfant unique, ni profil psychologique "type". Et d'assurer "il n'y a pas plus d'enfants uniques qui viennent consulter !".

Parents d'enfant unique : s'émanciper du regard des autres

En France, 18 à 20 % des familles sont composées d'un seul enfant, un chiffre stable depuis les années 1960, selon l’Institut national d’études démographiques (Ined). Par la force des choses, ou par choix délibéré de leurs parents, ces enfants uniques grandissent donc sans frère ou sœur, un phénomène qui est parfois mal vu ou compris par l'entourage :

"À quand le deuxième ?", "Elle serait quand même plus heureuse avec un petit frère ou une petite sœur", "Il va s'ennuyer tout seul", "C'est quand même égoïste de votre part de vous arrêtez là", "À votre place, je réfléchirais", "Pensez à elle, elle devra s'occuper de vous toute seule de vous quand vous serez vieux"... Autant de remarques non-sollicités et culpabilisatrices que les parents doivent régulièrement...

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