Élisabeth Borne face à des oppositions hétéroclites à l'Assemblée nationale

POLITIQUE - Du silence du Rassemblement national aux huées des Insoumis, l’Assemblée nationale a montré toute sa diversité à l’occasion du discours de politique générale de la Première ministre Élisabeth Borne. Ce mercredi 6 juillet dit en effet beaucoup du Palais Bourbon nouvelle version. On vous en dit plus dans la vidéo en tête d’article.

Du côté de la majorité d’abord, il est clair que les groupes sont réduits par rapport à la précédente mandature, mais ils paraissent pourtant plus importants. Les députés ont pris du galon et s’interposent beaucoup plus qu’avant. S’ils ont nourri leurs applaudissements face à la Première ministre, certains ont aussi crié sur les Insoumis, chose qui s’est rarement vue de 2017 au printemps dernier.

Côté Républicains, les députés ont parfois applaudi la majorité notamment lorsque la Première ministre a cité Simone Veil ou encore lorsqu’elle a salué le travail des policiers.

Au Rassemblement national, le plus gros groupe d’opposition de l’Assemblée nationale, les députés sont restés particulièrement silencieux. Pas une réaction, pas un mot plus haut que l’autre, alors que c’est bien la coutume de s’exprimer pendant un discours de cette nature. Reste à savoir s’ils poursuivront dans ce silence et cette quête de respectabilité ou s’ils finiront pas s’exprimer.

À l’autre bout de l’hémicycle, c’est tout l’inverse. La France insoumise s’est montrée très bruyante pendant tout le discours, notamment par la voix d’Alexis Corbière. À plusieurs reprises, le député de Seine-Saint-Denis a ainsi forcé la Première ministre à s’interrompre. Chez leurs alliés socialistes et écologistes, la différence de comportement était flagrante. Tous n’ont d’ailleurs pas réagi de la même façon lorsqu’Élisabeth Borne a fait référence à Édith Cresson, sa prédécesseure. Certains sont restés silencieux, quand d’autres ont applaudi.

Une façon habile pour la Première ministre de diviser ses oppositions; sans doute sa meilleure chance de durer.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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