Éric Dupond-Moretti contre le Syndicat de la magistrature

EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON/MAXPPP

« Le Syndicat de la magistrature, ce n’est pas la justice », a déclaré le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, confiant son exaspération devant la participation du syndicat à la Fête de l’Humanité. Grèves, contre-circulaire pénale, refus de la « répression » des émeutes ou des manifestants violents à Sainte-Soline, appel au vote contre un candidat… Ces dernières années, les membres du Syndicat de la magistrature (SM) ont régulièrement assumé leur politisation. La célèbre harangue d’Oswald Baudot, l’un de ses membres, est devenue une profession de foi qui repose sur trois piliers : la partialité revendiquée, le refus de la prison et le possible contournement de la loi. Depuis le premier jour, ce syndicat s’affranchit de la loi organique qui régit le statut de magistrat dans son article 10 : « Toute délibération politique est interdite au corps judiciaire ; toute manifestation d’hostilité au principe ou à la forme du gouvernement de la République est interdite aux magistrats, de même que toute démonstration de nature politique incompatible avec la réserve que leur imposent leurs fonctions ; est également interdite toute action concertée de nature à arrêter ou entraver le fonctionnement des juridictions ». La règle est claire, sa transgression par le syndicat en question aussi.

L’impunité du Syndicat de la magistrature

Dupond-Moretti a fini par s’agacer publiquement. Pour quelles conséquences ? Probablement aucune.Le ministre a poursuivi : « Depuis que je suis minist...


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