Aux États-Unis, un groupe catholique utilise les données de Grindr pour traquer les prêtres gays

Michel Grolet / Unsplash

À l’ère du numérique, la vie privée vraiment peut-elle le rester ? Si certaines applications vendent les données personnelles de leurs utilisateur·ices à des entreprises tierces, cela devient d’autant plus problématique lorsque religion et sexualité s’en mêlent. Aux États-Unis, un groupe catholique est allé jusqu’à dépenser 4 millions de dollars afin de racheter les données d'utilisateurs de l’application Grindr, le Tinder de la communauté gay, ainsi que d’autres applications. Ils ont ainsi pu identifier des prêtres gays et obtenir des preuves pour partager ces informations auprès des évêques. Une douzaine de prêtres seraient concernés.

En juillet 2021, Monseigneur Jeffrey Burrill avait été forcé de démissionner de son rôle de secrétaire général de l’United States Conference of Catholic Bishops (USCCB) après qu’un site catholique, The Pillar, avait révélé qu’il était gay. Le site disait avoir des données indiquant qu’il utilisait l’application Grindr et qu’il s’était rendu dans un bar et un spa gay. Si les personnes à l’origine de cette récolte de données n’étaient pas connues à l’époque, The Washington Post révèle dans une longue enquête qu’il s’agit d’un groupe catholique, appelé Catholic Laity and Clergy for Renewal et basé à Denver (Colorado). Aujourd’hui, le journal indique que l’organisation à but non lucratif a dépensé plus de 4 millions de dollars en rachat de données d’applications de rencontres – notamment Grindr et OkCupid – afin d’identifier les prêtres gays au sein (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite

San Francisco souhaite verser 5 millions de dollars à chaque personne afro-américaine descendante d'esclaves
1 femme scientifique sur 2 affirme avoir été victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail
Oscars : le scandale de l’Ozempic, un antidiabétique utilisé comme coupe-faim, s'invite à la cérémonie
Travail : voici les 10 types de boss horribles (mais qui pensent être géniaux)
Selon une étude, les enfants confiés à l'ASE sont toujours plus victimes de violences sexuelles