Dans le 16e arrondissement, l’ouverture d’un centre de soins pour toxicomanes divise
La droite locale accuse la mairie de Paris de « gangrener le 16e arrondissement » et de « poursuivre la diffusion du crack à Paris ». Le projet est en suspens, le temps de mener une concertation avec les acteurs concernés, les élus et les habitants.
La prise en charge des « usagers de drogues » s’éloigne des beaux quartiers de la capitale. L’ouverture d’un centre de soins pour toxicomanes dans le 16e arrondissement de Paris, annoncée par la mairie « ne peut être validée en l’état » faute notamment d’une « concertation suffisante », a indiqué le ministère de la Santé.
Un appel à projet, lancé en janvier par l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, devait désigner un site pour l’accueil de 35 lits médicalisés destinés à des toxicomanes sans domicile fixe. Mi-mai, l’adjointe à la santé d’Anne Hidalgo, Anne Souyris, avait annoncé le choix de l’ancien hôpital Chardon-Lagache, proposé par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Elle avait précisé que le lieu recevrait des consommateurs de crack « stabilisés » et ayant « déjà effectué un parcours de soins ».
Reconnaissant « qu’il existe un besoin de santé pour ces populations », le ministère considère que « pour autant, en l’état, le projet ne peut être validé, au vu des inquiétudes qui s’expriment et en l’absence d’une concertation suffisante ».
Opposition de la droite
Car le sujet a pris un tour politique : début juin, l’opposant local Rudolph Granier (Les Républicains) avait accusé la majorité municipale de gauche de « gangrener le 16e » et de « poursuivre la diffusion du crack à Paris »- bien que la structure n’ait pas pour objet la consommation sur place de...
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