Comme 17 % de la population, êtes-vous neuroatypique ?
L’adjectif neuroatypique vient de faire son entrée dans l'édition 2025 du « Petit Robert » pour désigner des personnes dont le fonctionnement neurologique diffère de la norme. Mais encore ?
Connaissez-vous le point commun entre l'entrepreneur Mark Zuckerberg, l'actrice Emma Watson, le réalisateur Steven Spielberg, la chanteuse Billie Eilish, la militante écologiste Greta Thunberg, le philosophe Fabrice Midal ou encore Paul El Kharrat, champion hypermnésique du jeu télévisé les 12 Coups de midi ? Tous sont neuroatypiques, un terme qui, à l'origine, a été introduit par et pour les personnes porteuses d'autisme (que l'on appelle désormais troubles du spectre autistique, ou TSA).
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C'était à la fin des années 90, sous l'impulsion de la psychologue et sociologue Judy Singer, elle-même autiste. Le concept de neuroatypie a dès lors été largement repris et diffusé par la communauté autiste, de plus en plus importante du fait de l'élargissement des critères de diagnostic des TSA, incluant non plus seulement des sujets avec des troubles sévères, mais également des personnes sans déficiences intellectuelles, voire à haut potentiel intellectuel (HPI) pour certaines – comme Greta Thunberg et de Paul El Kharrat. Ces personnes porteuses d'autisme veulent démédicaliser la manière dont on parle d'elles, se voir accorder dignité et acceptation de la part d'une société pensée par et pour les neurotypiques, c'est-à-dire ayant un fonctionnement neurologique considéré dans la norme.