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Abolition de l’esclavage : comment les Martiniquais célèbrent leur histoire

Arrivée d'une marche aux flambeaux sur le mémorial du CAP 110 au Diamant, dans le cadre des célébrations de commémoration de l'abolition de l'esclavage en Martinique
Arrivée d'une marche aux flambeaux sur le mémorial du CAP 110 au Diamant, dans le cadre des célébrations de commémoration de l'abolition de l'esclavage en Martinique

« lI n'y a plus de statues à abattre », plaisante un Martiniquais en référence aux premiers déboulonnages de celles de l'abolitionniste Victor Schœlcher, le 22 mai 2020, préludes à d'autres destructions de figures historiques par des activistes qui firent grand bruit. Deux ans après les faits, l'interpellation musclée au début du mois de plusieurs d'entre eux (dont l'une avec menottes, une mise en examen et placement sous contrôle judiciaire) a sans doute servi d'avertissement pour que ce jour férié, en Martinique, se déroule calmement sur l'entièreté de la carte de l'île, en fête.

Du « calme », si l'on peut dire, vu l'effervescence de manifestations relayées par d'innombrables invitations sur les réseaux sociaux qui s'ouvrent alors aux quatre coins du territoire : « Je suis venue avec mes enfants au Cap 110, nous raconte samedi soir, au Diamant, cette mère de famille, face au monument de l'artiste Laurent Valère, impressionnant hommage aux victimes du naufrage d'un bateau négrier sur cette côte sud de la Martinique. Mes parents ne me parlaient pas de nos ancêtres qui ont combattu pour leur liberté. Je trouve important de leur rendre hommage. » Les marcheurs s'avancent, flambeaux en main, avec tambours, aux côtés de souffleurs de conques de lambi et lutteurs de Danmyé… Ils sont prêts. La soirée s'ouvre !

Jean-Pierre Léandre, joueur de conque du groupe Watabwi, au mémorial CAP 110, le 21 mai, veille de la commémoration de l'abolition de l'esclavage en Martini [...] Lire la suite