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Affaire Bouthier : au Maroc la détresse d'une jeune plaignante

Au Maroc, les employées d’Assu 2000 dénoncent un « système Bouthier ». Elles accusent le patron, sous le coup d’une enquête pour viols sur mineur et traite d’êtres humains en France, de les avoir harcelées sexuellement, avec le soutien de plusieurs cadres de l’entreprise à Tanger.

« On dirait que tu sors d’une boîte de nuit mais ça me plaît ! ». Selon Sara, ancienne employée d’une filiale marocaine du géant du courtage ASSU 2000, c’est par ces mots que l’ex-patron français Jacques Bouthier s’est adressés à elle pour la première fois.

Sara* et six collègues marocaines ont déposé plainte contre l’homme d’affaires et plusieurs de ses collaborateurs, visés par une vaste enquête de harcèlement sexuel au Maroc. Une nouvelle audition s’est déroulée jeudi devant un juge d’instruction de Tanger, au nord du Maroc, au cours de laquelle a eu lieu une confrontation entre des suspects et des plaignantes.

Âgé de 75 ans, Jacques Bouthier, une des grandes fortunes de France, a été mis en examen et incarcéré le 21 mai à Paris avec cinq autres personnes dans une autre affaire : incarcéré en France pour traite humaine et viols sur mineure, il dénonce une machination contre lui.

Pour Sara, 28 ans, c’est à l’été 2018 que le « cauchemar » a commencé. « Quand il venait au Maroc, il passait toujours dire bonjour à l’ensemble des salariés », se remémore Sara, ex-agente commerciale à Euro Assurance, filiale d’Assu 2000 implantée à Tanger.

Le « système Bouthier »

« Ce jour-là, je portais une combinaison short. Il me serre la main, regarde avec insistance mes cuisses puis il me dit que j’ai l’air de sortir d’une boîte de nuit et que ça lui plaît. J’étais choquée mais ses remarques semblaient...

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