Affaire Chalureau : le rugby, la passe en arrière du foot ?

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À quelques jours de la Coupe du monde, le retour de Bastien Chalureau a soulevé une vague d’indignations et un malaise palpable dans l’Ovalie. En cause, sa condamnation en première instance pour une agression dont il nie le caractère raciste. Et au milieu la question de la présomption d’innocence qui rappelle bien des souvenirs du monde du foot.

Emmanuel Macron s’est rendu à Rueil-Malmaison, au camp d’entraînement des hommes de Fabien Galthié, afin de leur transmettre une mission hautement symbolique. « Je serai derrière vous à chaque seconde, comme beaucoup de Françaises et de Français. Rendez-nous fiers et heureux. » Il n’imaginait certes pas que ce copier-coller de ses habituelles visites auprès des Bleus de Didier Deschamps serait éclipsé par la conférence de presse de Bastien Chalureau. Ce dernier, au bord des larmes, a voulu laver son honneur. « Depuis le premier jour, j’ai avoué mes erreurs avec la violence et j’ai nié tout propos raciste. Je ne le suis pas, je ne partage pas ces valeurs. » En cause, l’agression qu’il a commise à la sortie d’une nuit « festive et arrosée » avec deux amis. Yannick Larguet, l’une des victimes, raconte la suite dans La Dépêche du Midi : « J’ai entendu une personne qui criait : “Ça va, les bougnoules ?” Je me suis retourné et j’ai aperçu un gars costaud qui traversait les allées Jean-Jaurès avec un copain. Il continuait sans cesse ses insultes racistes. J’ai voulu me retourner et il m’a décroché un coup de poing de toutes ses forces dans la mâchoire. »