Collégien arrêté en classe : "Les effets risquent d’être contraires à ceux recherchés" juge un psychologue
Dans les cas de harcèlement scolaire, on souhaiterait se monter intransigeant envers la personne responsable. Seulement, comment aborder correctement la sanction ?
Il y a quelques jours, le 18 septembre 2023, un adolescent de 14 ans, a été arrêté en plein cours de SVT dans le collège d’Alfortville, dans le Val-de-Marne. Le garçon est accusé d’avoir harcelé une lycéenne transgenre de 15 ans. L’intervention des forces de l’ordre a entraîné un grand étonnement de la part des élèves et de leurs parents, dont certains jugent la prise en charge inappropriée.
« Il s’agit surtout d’un aveu d’impuissance de l’école »
Bruno Humbeeck, psychologue belge spécialisé dans la prévention des violences scolaires et familiales, considère également que l’intervention n’était pas la meilleure manière de gérer cette situation de harcèlement, et que cela révèle davantage un problème au niveau du système scolaire.
« Je suis absolument convaincu qu’il est complètement inefficace de faire intervenir un corps extérieur par rapport à cette situation de harcèlement, et que c’est surtout quelque chose qui ne peut pas se répéter de façon récurrente. Ça peut donner l’illusion que l’on reprend le pouvoir mais c’est en réalité la démonstration que l’école l’a perdu. Il s’agit surtout d’un aveu d’impuissance de l’école à servir de courroie de transmission à...