Affaire Jean-Claude Romand : la vie recluse du "faux médecin tueur"

FAYOLLE PASCAL/SIPA

Sa vie était bâti sur le mensonge. Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, leurs deux enfants de 7 et 5 ans, ses parents et son chien, avant de mettre le feu à sa maison à Prévessin-Moëns (Ain). Le quintuple homicide révèle au grand jour le secret dans lequel le meurtrier s'est enfermé : pendant près de vingt ans, cet étudiant raté en médecine s'est inventé une carrière médicale, en prétendant être chercheur à l'Inserm et à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il n'en était rien, le père de famille passait ses journées sans travailler, errant dans les forêts de l'Ain, patientant dans sa voiture, se cloîtrant dans des chambres d'hôtels… Le natif de Lons-Le-Saunier (Jura) trompait les apparences en extorquant de l'argent à ses proches ou en vendant de faux médicaments contre le cancer. Mais ses proches ont fini par douter de son histoire et par poser trop de questions. Empêtré dans ses bobards, Jean-Claude Romand a fini par exécuter toute sa famille avant de tenter en vain de mettre fin à ses jours.

Condamné à la réclusion à perpétuité, dont 22 années de sûreté, Jean-Claude Romand a été incarcéré à la maison centrale de Saint-Maur (Indre). Bénéficiant d'une libération conditionnelle, fin juin 2019, le faux médecin tueur a été accueilli par l'abbaye bénédictine de Fontgombault (Indre). Comme le raconte Le Parisien, dimanche 29 octobre 2022, ce monastère en partie fermé au public abrite une cinquantaine de moines traditionalistes vivant en quasi-autarcie. Le meurtrier (...)

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