Affaire des viols de Mazan : furieuse, Gisèle Pélicot sort de la salle en plein procès
Depuis le mois de septembre, le procès se poursuit contre Dominique Pélicot et les 51 autres hommes ayant agressé Gisèle Pélicot pendant son sommeil, après que celle-ci ait été droguée. Toujours debout et forte malgré la violence des arguments de la défense et la difficulté de revivre toutes ces années de soumission chimique et de viols, celle qui est devenue un modèle de lutte contre les agressions sexuelles a quelque peu faibli, l'espace de plusieurs minutes seulement. Comme l’ont rapporté nos confrères de France Bleu, mardi 10 décembre devant la cour criminelle de Vaucluse, à Avignon, lors des plaidoiries de la défense, elle a eu bien du mal à écouter l’avocate de l’un de ses violeurs, qui demande l’acquittement de son client.
Dans la matinée, trois avocates sont venues à la barre, représentant des hommes contre lesquels des peines de 10 à 15 ans de prison ont été requises. L’une d’elles, Me Sylvie Menvielle, défend Husamettin D., et a évoqué les vidéos filmées pendant les agressions par Dominique Pélicot, assurant qu’il s’agissait de "saynètes volées, tronquées, montées sous le prisme de [son] plaisir". Elle a ensuite estimé qu’il s’agit "immanquablement de rapports sexuels", allant même jusqu’à dire que ces films "révèlent un jeu sexuel à trois" et non un viol. Pour tenir de tels propos, elle met en lumière ce qu’elle considère comme des "réactions" de la part de la victime présumée. "Vous irez voir. Gisèle Pelicot apparaît les jambes pliées sur le lit et elle a un mouvement (...)