Agression de Salman Rushdie: le suspect plaide à nouveau non coupable de tentative de meurtre

Agression de Salman Rushdie: le suspect plaide à nouveau non coupable de tentative de meurtre

Le suspect de l'attaque contre Salman Rushdie a plaidé ce jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression dans un tribunal de Mayville, dans l'État de New York.

Hadi Matar, 24 ans, avait poignardé Salman Rushdie, l'auteur des "Versets sataniques", lors d'une conférence vendredi dans la ville voisine de Chautauqua. Arrêté immédiatement après les faits, le suspect avait déjà plaidé non coupable lors d'une audience de procédure samedi.

Tête baissée, masqué, menotté et habillé d'une tenue de prisonnier aux rayures noires et blanches, Hadi Matar s'est exprimé jeudi par la voix de son avocat. Le juge a choisi de maintenir le suspect en détention, sans caution.

L'Américain accusé d'avoir poignardé Salman Rushdie a déclaré mercredi dans un entretien être "surpris" que l'auteur des "Versets sataniques" ait survécu à l'attaque, perpétrée vendredi lors d'une conférence dans l'État de New York.

Revenu "changé" d'un voyage au Liban

"Je n'aime pas cette personne. Je ne pense pas qu'il soit un homme bien", avait lancé le suspect au New York Post à propos de l'intellectuel.

"C'est quelqu'un qui a attaqué l'Islam", avait-il ajouté. En regardant des vidéos de l'auteur sur YouTube, il l'a trouvé "hypocrite", avait-il poursuivi.

Hadi Matar était revenu "changé" et davantage religieux d'un voyage en 2018 au Liban, pays d'origine de sa famille, avait affirmé lundi sa mère au site internet du Daily Mail.

Rushdie sur "la voie du rétablissement"

Alors que Salman Rushdie montait sur la scène d'un amphithéâtre, un homme s'est précipité sur l'estrade avant de le poignarder plusieurs fois vendredi dernier, notamment au cou et à l'abdomen.

L'auteur britannique de 75 ans a été évacué en hélicoptère vers un hôpital et brièvement placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore. "La voie du rétablissement a commencé", avait souligné son agent dimanche.

Hadi Matar n'a pas dit s'il avait été inspiré par la fatwa lancée par l'ayatollah Khomeiny en 1989 depuis l'Iran, appelant à la mort de l'auteur des "Versets sataniques", jugés blasphématoires.

Article original publié sur BFMTV.com