Alcool : les femmes sont exposées à des complications plus sévères, alerte la HAS
En France, 49.000 décès par an sont imputés à la consommation d’alcool, comme l’indique le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. L’alcool est en effet un facteur de risque de certains cancers et maladies chroniques comme les maladies du foie et du pancréas ou encore les maladies cardiovasculaires.
Face à cet enjeu de santé publique, la Haute Autorité de Santé (HAS), avait diffusé, en 2023, un guide et des outils afin de diminuer le “risque alcool”. Elle publie désormais ses recommandations pour sensibiliser aux spécificités de l’exposition des femmes à l’alcool, à travers plusieurs documents d’information destinés aux professionnels de santé tels que les dentistes, les diététiciens, les kinésithérapeutes ou encore les médecins généralistes.
La HAS est partie du constat suivant : les usages féminins en ce qui concerne la consommation d’alcool se rapprochent des pratiques masculines, mais les femmes et les hommes ne sont pas égaux face à cette substance.
Pour commencer, certains éléments, plus fréquents chez les femmes, favorisent leur consommation d’alcool, à savoir “l’anxiété, la dépression, les traumatismes (notamment sexuels, y compris infantiles)”. Aussi, “les injonctions normatives (esthétiques, conjugales, familiales), sources de stress, de stigma, de honte, favorisent leurs usages d’alcool et leur dissimulation”, indique la HAS. En effet, les femmes qui consomment de l’alcool sont jugées “encore plus négativement” que les hommes et “leur parole (...)
