Allemagne: une jeune femme tue son sosie afin de simuler sa propre mort

En compagnie d'un complice, la jeune femme de 23 ans, qui a de profonds différends avec sa famille, a contacté plusieurs autres femmes qui lui ressemblaient fortement.

Un scénario machiavélique et une victime collatérale. Le 17 août dernier, le corps sans vie et lardé de multiples coups de couteau d'une jeune femme a été retrouvé dans un véhicule stationné à Ingolstadt, dans le Sud de l'Allemagne. Comme l'indique The Guardian, les autorités locales identifient dans un premier temps le corps comme celui de Sharaban, une esthéticienne munichoise de 23 ans d'origine irakienne.

Seulement, et au regard de l'autopsie menée dès le lendemain, les enquêteurs allemands font rapidement part de leurs doutes. Ceux-ci identifient finalement le corps comme celui de Khadidja, une blogueuse mode d'origine algérienne domiciliée dans le land voisin du Bade-Wurtemberg. Sa particularité: elle a le même âge et est le sosie quasi-parfait de Sharaban, première victime présumée.

Différends familiaux

L'enquête avance alors très rapidement. Dès le 19 août, Sharaban est interpellée en compagnie Sheqir, un homme d'origine kosovare soupçonné d'être son complice. Selon les médias allemands, la semaine qui a précédé le meurtre, tous deux ont contacté plusieurs femmes, qui ressemblaient à s'y méprendre à Sharaban, via les réseaux sociaux.

Après plusieurs refus de la part d'autres jeunes filles, Khadidja accepte finalement de rencontrer les deux individus qui prétextent un rendez-vous d'affaires. La victime les rejoint dans une voiture avant d'être poignardée une cinquantaine de fois. La voiture est ensuite garée devant le domicile des parents de Sharaban, qui découvrent le soir-même le corps de celle qu'ils croient alors être leur fille.

Une mise en scène macabre qui, selon le Guardian, aurait pour but de duper les parents de Sharaban, avec qui la jeune femme entretient de graves diffférends. Un subterfuge qui a failli fonctionner, au point que plusieurs de ses proches, au moment d'identifier le corps, ont dit avoir formellement reconnu Sharaban.

"L'arme du crime n'a pas été retrouvée, mais les preuves sont accablantes", indique auprès du Bild le porte-parole de la police locale. S'ils sont reconnus coupables par la justice allemande, les deux suspects risquent l'emprisonnement à perpétuité.

Article original publié sur BFMTV.com

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