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Et si Alzheimer n'était pas une maladie du cerveau ?

Après 65 ans, 2 % à 4 % des Français sont concernés par la maladie d'Alzheimer, une pathologie neurodégénérative qui se manifeste - entre autres - par des troubles de la mémoire et des problèmes d'orientation dans le temps et l'espace.

Bien que répandue, la maladie d'Alzheimer reste encore globalement assez mal connue. Ainsi, si les scientifiques estiment à l'heure actuelle qu'elle résulte de l'accumulation dans le cerveau de "plaques amyloïdes" (ou "plaques séniles", des agrégats composés de protéines bêta-amyloïdes), des chercheurs du Krembil Brain Institute (Canada) proposent aujourd'hui une autre hypothèse : la pathologie pourrait en réalité être une maladie auto-immune.

"La protéine bêta-amyloïde a tout à fait sa place dans le cerveau : elle se comporte comme un immunopeptide, c'est-à-dire un "messager" du système immunitaire, expliquent les chercheurs qui ont publié leurs travaux dans la revue spécialisée Alzheimer's & Dementia. Elle intervient notamment lorsque le cerveau est la cible d'un pathogène (virus, bactérie) ou lorsqu'il subit un traumatisme."

Pour les chercheurs, la maladie d'Alzheimer survient lorsque les protéines bêta-amyloïdes se mettent à "confondre" les agents pathogènes et les cellules du cerveau : "elles commencent à attaquer les cellules cérébrales, ce qui entraîne les symptômes de la pathologie". D'après cette hypothèse (qui va donc à l'encontre de celle de la "cascade amyloïde", énoncée dans les années 1990 qui explique actuellement le développement (...)

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