Amnesty international alerte sur la « frénésie d'exécutions » en Iran

L’année 2022 avait été la plus répressive dans la République islamique depuis 2015, avec au moins 582 pendaisons. Mais Amnesty International craint que le nombre d’exécution en 2023 ne se compte en milliers.

Sur ces 282 morts, pas moins de 173 personnes auraient été exécutées pour des délits en lien avec les stupéfiants, un chiffre multiplié par trois depuis l’année dernière. Ces exécutions concernent principalement des personnes issues de milieux pauvres ou des minorités.

Ainsi la minorité ethnique baloutche, persécutée et défavorisée dans le pays, représente « environ 20 % des exécutions recensées ». Les Baloutches ne constituent pourtant que 5 % de la population iranienne.

Amnesty dénonce des procès « expéditifs et inéquitables », avertissant que « si les exécutions continuaient au même rythme, il est à craindre que le nombre d’exécutés dépasse le millier à la fin de l’année ».

Pour l’ONG, « l’absurdité des procédures judiciaires, qui touchent particulièrement les plus pauvres et aboutissent à la peine capitale, après des aveux souvent extorqués sous la torture » et le rythme des exécutions démontre le « manque d’humanité et le mépris flagrant (des autorités N.D.L.R.) pour le droit à la vie ».

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Exploitation financière

Au-delà des exécutions, l’ONG dénonce un procédé d’exploitation financière des familles et des proches des condamnés à mort, contraint de s’endetter lourdement pour rembourser les frais de justice et d’avocats exorbitants engagés pour des procès à l’issue pourtant quasi inévitable.

« Je...

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