[Amours déçus] Le "gay best friend" à qui les femmes peuvent se confier est-il un cliché ?
"Je ne peux pas m'empêcher de me demander... le 'meilleur ami gay' appartient-il au passé ?", s'interroge le journaliste Louis Staples dans un article du Guardian. Les teen movies et séries qui ont ponctué l'avant et l'après passage à l'an 2000 ont permis de faire émerger la figure du gay best friend - ou GBF -, qui "jouait souvent le rôle d'acolyte d'une femme, lui fournissant un soutien émotionnel et des conseils de mode tout au long du récit", résume le journaliste. S'il fallait n'en citer qu'un, ça pourrait être le personnage de Standford de la série culte Sex and the City, le bras droit de Carrie. Il s'agissait à l'époque des premières représentations positives de l'homosexualité masculine - même si le gay best friend était souvent condamné à être l'éternel accessoire d'un personnage féminin. Les représentations se sont depuis diversifiées, mais l'idée demeure tenace dans l'imaginaire collectif.
Il n'y a qu'à voir le nombre de vidéos TikTok qui s'emparent de ce cliché. Comme celui-ci qui énumère, sur le ton de l'humour, les avantages d'avoir un GBF : "Pourquoi il est idéal d'avoir un meilleur ami gay ? Il vous aide à faire des rencontres, peut faire semblant d'être votre petit ami, et vous aide à mettre les choses en perspective. Une bonne partie d'entre eux se déteste, donc les hommes les répugnent aussi. Et surtout, il donne des conseils incroyables".
La figure du gay best friend s'accompagne de l'idée selon laquelle la plupart des femmes auraient un ami gay auprès de (...)
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