Un an de contestation en Iran: la plume, le pinceau et l'humour, armes de la révolution

© Capture d'écran du compte Instagram «Iranian Women of Graphic Design»

Depuis la mort de la jeune Mahsa Amini, le 16 septembre 2022, le soulèvement du peuple iranien contre le régime islamique n’a pas faibli. Mais en un an, une autre façon pour prendre part à la contestation a rapidement émergé : l’art. Les mots et les poèmes, les couleurs et les graffitis, les mouvements et les mélodies, ou les coups de crayons et de pinceaux sont autant de moyens pour apporter une contribution, même infime, au mouvement national « Femme, Vie, Liberté ».

Sur le dessin, une femme : Mahsa Amini. Le regard tourné vers l’horizon, les yeux sereins et sincères, les lèvres peintes de rouge écarlate. D’un côté de son crâne, un foulard bleu relâché qui laisse apparaître des mèches marrons. De l’autre, sa crinière brune libérée au vent, dont les pointes se transforment en flammes couleur rouge sang. Bahar, illustratrice iranienne résidant en France depuis 2010, a réalisé ce portrait saisissant quelques jours après le décès de la jeune Kurde iranienne le 16 septembre 2022, à la suite de son arrestation par la police des mœurs, prétextant un voile « mal porté ».

Des images comme celle-ci, il en existe des centaines, des milliers d’autres. Sur les réseaux sociaux, dans les journaux, lors de manifestations, dans les rues… Les illustrations ou les affiches de la contestation des Iraniens contre le régime islamique pleuvent depuis un an dans le monde entier, toutes plus vibrantes et puissantes les unes que les autres. Chacune l’expression de sentiments parfois indicibles en faveur de la liberté.


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