Apnée du sommeil : ces traitements prometteurs qui pourraient changer la vie des patients
Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) empoisonne la vie de 21 % des Français*. Pourtant, seulement 3,5 % sont traités pour cette maladie qui se caractérise par des fermetures répétées, complètes ou partielles, du pharynx au cours du sommeil et peut avoir de lourdes répercussions. Les pauses respiratoires qu’elle entraîne provoquent des micro-réveils dont le dormeur n’a pas conscience, mais qui rendent ses journées difficiles (fatigue, somnolence, irritabilité…) et augmentent à terme le risque de troubles cardiovasculaires et métaboliques (hypertension, arythmie, diabète de type 2…). Si, aujourd’hui, le port d’une orthèse d’avancée mandibulaire la nuit ou la ventilation en pression positive continue (PPC), qui nécessite le port nocturne d’un masque relié à une machine, restent les traitements de références, de nouvelles options thérapeutiques se développent, permettant une prise en charge de plus en plus personnalisée.
Deux médicaments, un amphétaminique (solriamfétol) et un éveillant (pitolisant), permettent de traiter l’une des conséquences de l’apnée du sommeil : la somnolence diurne excessive. Le premier est commercialisé en France sous le nom de Sunosi depuis 2021, et le second sous celui d’Ozawade depuis 2022. L’un et l’autre sont indiqués chez l’adulte souffrant d’un SAHOS modéré à sévère. "La pression positive continue (PPC) reste la référence, mais ces médicaments viennent en complément, notamment lorsqu’il reste une somnolence résiduelle en journée", (...)