Après le décès de Sarah Everard, une ligne téléphonique pour raccompagner les femmes chez elles a été lancée

Le 3 mars 2021, Sarah, 33 ans, rentre chez elle à pied après une soirée chez des amis. Un officier de la police britannique l’enlève, la viole et la tue avant qu’elle n’ait pu atteindre son domicile. Cette affaire a traumatisé le pays.

« Lorsque nous sommes allés à la veillée, il y avait beaucoup de gens qui parlaient de leurs expériences de rentrer chez eux à pied et d'être suivis. Rachel (Chung, l’autre fondatrice, ndlr) s'est levée et a dit au mégaphone que si jamais quelqu'un se sentait en danger de rentrer seul à la maison, les gens pouvaient entrer en contact et elle les raccompagnerait chez eux », raconte Alice Jackson, l’une des fondatrices de l’association « Strut Safe ».

Les prémices du projet

La mort de Sarah Everard a déclenché une vaste conversation sur l’insécurité des femmes dans la rue, en particulier le soir tard. Les deux fondatrices ont constaté à l’aide d’un sondage sur Facebook que 77% des répondants se sont sentis en danger dans la région d’Édinbourg et avaient évité de faire un voyage à pied pour rester en sécurité. Les deux étudiantes ont lancé « Strut Safe », « un service gratuit et sans jugement dédié à ramener les femmes, les personnes queer, les personnes de couleur et toute personne qui a besoin de nous à la maison en toute sécurité ».

« Nous avons acheté un téléphone jetable bon marché, demandé à des gens de se porter volontaires pour y répondre, et affiché le numéro dans des groupes communautaires », relate Alice Jackson. Car si beaucoup de femmes demandent à leurs amis de rester au téléphone pendant qu’elles rentrent, elles n’ont pas toute cette possibilité.

A lire aussi :

Lire la suite sur Femina.fr

A lire aussi