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Après son discours à l'Assemblée nationale, Borne loue le Sénat, "force d'apaisement et d'équilibre"

Après son discours à l'Assemblée nationale, Borne loue le Sénat, "force d'apaisement et d'équilibre"

"Je n'imagine pas la République sans le Sénat", a affirmé Elisabeth Borne dans sa déclaration de politique générale ce mercredi soir devant la chambre haute, en appelant à "s'inspirer" de "l'expérience" des sénateurs et en promettant d'agir "en lien étroit" avec les élus locaux .

"Poursuivez ainsi madame la Première ministre", a répondu le président du Sénat Gérard Larcher, alors que les propos d'Elisabeth Borne suscitaient des applaudissements.

"Vous êtes à la fois les relais des préoccupations des Français, la voix des élus locaux et des territoires, la force d'équilibre et d'apaisement de nos institutions", a salué la cheffe du gouvernement, qui avait prononcé une autre déclaration quelques heures auparavant devant l'Assemblée, lue simultanément devant le Sénat par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Dans une atmosphère plus apaisée que plus tôt à l'Assemblée, les présidents des différents groupes ont insisté dans la foulée sur la nécessité d'un changement de méthode et davantage de "respect" du Parlement, face à "un moment charnière de notre histoire", comme l'a noté le président du groupe RDSE à majorité radicale Jean-Claude Requier.

"Le ferment d'un renouveau institutionnel"?

Premier orateur, le président du groupe LR Bruno Retailleau a déploré une fracturation du pays "qui s'est aggravée", estimant que "Jupiter s'est transformé en Gulliver pris dans les fils de ses propres contradictions".

"Si vous souhaitez retrouver la confiance des Français, renoncez à l'en même temps. Faites des choix clairs", a-t-il lancé à Elisabeth Borne, invitant aussi l'exécutif à "respecter" le Parlement.

La situation, "si inquiétante soit-elle, peut être le ferment d'un renouveau institutionnel" a estimé pour sa part le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, tandis que la présidente du groupe CRCE à majorité communiste Eliane Assassi a plaidé pour "imaginer un régime parlementaire véritablement ouvert" et que le chef de file des sénateurs écologistes, Guillaume Gontard a invité à prendre "le temps de faire moins de lois et de meilleures lois".

"Majorité et opposition républicaines sont condamnées à se supporter", a quant à lui jugé Claude Malhuret, président du groupe Indépendants, notant qu'en entrant à Matignon, Elisabeth Borne a accepté le rôle de "démineuse en chef".

Article original publié sur BFMTV.com