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Après le nutri-score, bientôt un "éco-score" pour les vêtements

D'ici fin 2023, "les Français disposeront d’une information claire et simple de l’impact" écologique des vêtements qu'ils achètent, annoncent le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu et la secrétaire d’État Bérangère Couillard.

Après les lettres sur les boites de céréales, des lettres sur les étiquettes des t-shirts? Dans une longue tribune publiée sur le site de Ouest-France, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, et Bérangère Couillard, la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, indiquent que le gouvernement va mettre en place dans les prochains mois un "éco-score."

Sous le principe du nutri-score (ces lettres A-B-C-D-E sur les emballages) qui permet d'indiquer l'impact des produits sur la santé, "les Français disposeront d’une information claire et simple de l’impact des vêtements proposés à la vente."

L'objectif, plaide le gouvernement, est de permettre aux Français de "choisir les produits les plus respectueux de l’environnement."

"Il est nécessaire de repenser nos modes de consommation"

Car parmi les millions de vêtements vendus chaque année en France, nombreux sont ceux qui ont une empreinte carbone désastreuse. La fabrication d'un jean, par exemple, nécessite plusieurs milliers de litres d'eaux.

L'ultra fast fashion, qui a séduit de nombreux Français avec ses prix faibles, a aussi un coût environnemental important. La mode éphémère, troisième secteur le plus consommateur d'eau, serait aussi responsable chaque année de 2% des émissions globales de gaz à effet de serre, autant que le transport aérien international et le trafic maritime réunis, selon l'Agence de la transition écologique (Ademe).

D'où l'intérêt d'un éco-score. "Pour sauver la planète, nous ne pourrons pas seulement nous contenter de verdir le secteur et de le rendre moins polluant. Il est nécessaire de repenser nos modes de consommation", assurent Bérangère Couillard et Christophe Béchu.

"Cette méthode permet à travers la prise en compte des 16 catégories d'impact de l'activité humaine sur la planète", explique au micro de BFMTV Christophe Girardier, fondateur de Glimpact.

"On va pouvoir identifier ce qui compte vraiment: les matières et les process industriels de production de votre vêtement", se réjouit-il.

Mais attention: même si un vêtement sera bien classé, il ne sera pas toujours nécessaire de l'acheter et de surconsommer, prévient au micro de BFMTV Juliette Franquet, directrice de l'association Zéro Waste France.

"Si on a déjà 40 t-shirts dans son armoire, il y aura toujours un impact environnemental à l'achat d'un t-shirt supplémentaire. La pollution environnementale, elle est pour tous les achats", dit-elle.

Article original publié sur BFMTV.com

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