En Argentine, le projet de légalisation de l’IVG se fait attendre

En mars, le président Alberto Fernandez avait promis de présenter un projet de loi pour légaliser l’interruption volontaire de grossesse en Argentine. Cinq mois plus tard, l’épidémie du Covid-19 a éclipsé le projet, mais pas l’espoir des Argentines, qui continuent de se mobiliser dans la rue.

Plusieurs villes ont vu défiler des militantes féministes, samedi 8 août. Sur leurs pancartes, le slogan « Avortement légal 2020 » illustrait leur détermination infaillible à voir le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) légalisé en Argentine. Cette avancée historique promise par le président Alberto Fernandez le 1er mars, a été freinée par l’arrivée du coronavirus. Suite au confinement instauré le 20 mars, le projet de loi n’est plus à l’ordre du jour

En quatre ans, le nombre d’interruptions légales de grossesse a été multiplié par neuf à Buenos Aires

Pourtant, la demande d’avortements, elle, n’a pas diminuée. Les Argentines continuent d’avorter clandestinement lorsque qu’elles ne peuvent pas accéder à une interruption « légale » de grossesse (en cas de viol ou de grossesse présentant un danger pour la santé de la mère ou de l’enfant). Pour ne rien arranger, Andrea Berra, psychologue et membre du Réseau des professionnels de santé qui aident les femmes enceintes à accéder à des avortements prévus par la loi, explique à nos confrères du journal « Le   Monde » que la pandémie a rendu plus difficile l’accès à ces interventions. « Au début du confinement, beaucoup de femmes ne savaient pas où aller, elles avaient peur de sortir de chez elles, ne savaient pas quoi dire si on les arrêtait… En mai, on a eu davantage de demandes d’interruptions légales de grossesse, mais il s’agissait...

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