Aromachologie : des odeurs pour se sentir mieux
On tablait déjà sur ses vertus en Égypte et en Grèce antiques, mais celle que l’on appelle aussi l’olfactologie n’a été conceptualisée comme discipline à part entière que dans années 80, grâce à des pionniers comme le médecin nippon Shizuo Torii, qui a mis en évidence à travers diverses études scientifiques l’impact des olfactions sur les ondes cérébrales. À ne pas confondre avec l’aromathérapie, cette médecine alternative mise sur les huiles essentielles et les stimulations que leurs senteurs opèrent en nous. Selon la nature de ces effluves et ce qu’ils suscitent de subjectif chez chacun d’entre nous, ils se révèlent tranquillisants, revigorants, réconfortants, stimulants…
Ce n’est pas pour rien que l’on surnomme "l’orgue" l’éventail des huiles essentielles employées en aromachologie. Car leurs fragrances, qui résultent de la combinaison de multiples et minuscules molécules, sont comme les touches d’un piano sur lesquelles presser pour provoquer les réminiscences de moments heureux et retrouver la quiétude qu’ils nous ont autrefois procuré. C’est donc une arme efficace pour lutter contre les angoisses ou les coups de blues. Grâce à son effet Madeleine de Proust, elle peut aussi compléter les techniques de rééducation de la mémoire chez les personnes victimes de traumatismes crâniens. L’experte en thérapie olfactive Patty Canac dispense des ateliers de ce type dans les services de neurologie des hôpitaux de Garches et de la Pitié Salpêtrière à Paris depuis deux décennies. Auprès (...)