Arrêtez de faire les princesses ! C’est prouvé, les femmes ronflent (presque) autant et aussi fort que les hommes

Mauvaise nouvelle les filles, on a été démasquées. Il va falloir se l’avouer et l’avouer tout court : les femmes ronflent. Et le pire, c’est qu’elles émettent des ronronnements presque aussi bruyants que les hommes. Si, si. Ce n’est pas très glamour, mais c’est vrai.

(c) Getty Images
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Les filles ne font pas caca, ne pètent pas, ne rotent pas et évidemment ne ronflent pas. Ce sont de petits êtres fragiles et précieux, qui expulsent uniquement des paillettes. Euuuh pas tout à fait. C’est ce qu’on a voulu nous faire croire, c’est ce que la société nous a inculqué et qu’on a transmis aux fillettes, mais on est quand même bien loin de la triste vérité : il y a des points sur lesquels les hommes et les femmes sont égaux. On vous l’accorde, c’est rare. Mais pour le coup, mesdames, mesdemoiselles, vous ronflez quasiment autant que ces messieurs. Déso.

Un mythe s’effondre
Si vous pensiez être la Belle au bois dormant, que vous ne supportez plus les bruits nocturnes de votre mec et que les ronflements sont une source de dispute récurrente dans votre couple… Et bien il va peut-être falloir vous remettre en question. Dans l’inconscient collectif, seuls les hommes ronflent. Nous, les femmes, on se serait bien contenté de cette légende urbaine pour une fois. Mais voilà que la science vient casser notre délire et nous pointer du doigt.

C’est scientifiquement prouvé, la gent féminine ronfle elle-aussi. C’est juste… Qu’elle a beaucoup de mal à l’admettre ! Du coup, ça fait des millénaires qu’elle fait comme si de rien n’était, et jusqu’à présent, ça passait crème. Enfin, c’était avant qu’une étude parue dans la revue Journal of Clinical Sleep Medicine démontre l’inverse.

Vous avez dit mytho ?
Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion après deux ans passés à étudier le comportement de 1913 personnes (des deux sexes, donc) souffrant de troubles du sommeil, âgées de 49 ans en moyenne. Ce panel a tout d’abord dû répondre à un questionnaire pour auto-évaluer ses ronflements avant d’être observé pendant la nuit.

Résultat, 88% des femmes émettent des vrombissements pendant qu’elles dorment alors que seuls 72% l’ont avoué dans le questionnaire. Et surtout, sur les 28% qui ont affirmé ne pas émettre un seul son, près de la moitié scie du bois ! “Nous avons trouvé que malgré le fait que les femmes ronflent autant que les hommes, elles avaient tendance à peu le déclarer… et à sous-estimer l’intensité de ces ronflements”, explique le professeur et pneumologue Nimrod Maimon à l’origine de l’étude.

À l’opposé, les hommes ont tendance à surestimer leurs grognements. Peut-être parce qu’on leur rabâche depuis toujours qu’ils nous empêchent de dormir justement… Oups. 93,1% des interrogés étaient convaincus d’être des ronfleurs alors que 92,6% le sont réellement. Cerise sur le gâteau, le niveau sonore est pratiquement le même pour tout le monde ! Les nanas peuvent atteindre les 50 décibels tandis que les mecs les plus bruyants vont jusqu’à 51,7 décibels.

Maintenant, on fait moins les malignes hein ! Surtout que les bourdonnements nocturnes peuvent être synonymes d’apnée du sommeil. Et là, c’est moins drôle. “Le fait que des femmes aient déclaré moins ronfler qu’en réalité peut être l’un des obstacles empêchant un suivi en clinique pour étudier leur sommeil”, précise le spécialiste.

Oui parce que ces arrêts respiratoires de quelques secondes peuvent entraîner tout un tas de trucs bien sympas comme des troubles de la mémoire, de l’humeur et de la concentration, du diabète, de l’hypertension artérielle ou encore accélérer le déclenchement de la maladie d’Alzheimer. Quand on sait qu’une femme sur quatre en souffrirait sans le savoir, on se dit qu’il vaut mieux mettre sa pudeur de côté et penser à sa santé non ?