Attentat à Bruxelles : ce que l’on sait des deux personnes mises en examen à Paris
ATTENTAT - Ils avaient été placés en garde à vue jeudi. Deux hommes, domiciliés en région parisienne et « susceptibles d’être en lien avec l’auteur de l’attentat » commis le 16 octobre à Bruxelles, ont été mis en examen par un juge d’instruction parisien, a annoncé ce mardi 24 octobre le Parquet national antiterroriste à l’AFP.
Présentés à un juge d’instruction lundi, ils ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, puis placés en détention provisoire, a ajouté le Pnat.
Deux hommes Tunisiens
Tous deux Tunisiens, à l’instar de l’assaillant Abdesalem L. , ils sont âgés d’une quarantaine et d’une cinquantaine d’années, ont ajouté des sources proches du dossier.
Celui d’une quarantaine d’années, qui « vit depuis près de vingt ans en France », « conteste formellement » les accusations, a assuré son conseil à l’AFP. « Il n’a rien à voir de près ou de loin avec l’attentat », a déclaré Me Souleymen Rakrouki. L’assaillant « est un ami qu’il connaissait depuis longtemps, dont il n’avait pas vu signe de radicalisation. Jamais il n’aurait pu imaginer un tel passage à l’acte », a-t-il insisté.
Contactés, les conseils du quinquagénaire, Mes Pierre-Henri Baert et Louise Hennon, n’ont pas souhaité s’exprimer.
Les investigations « se poursuivent pour préciser leurs liens » avec Abdesalem L. , un Tunisien radicalisé de 45 ans, qui a tué deux ressortissants suédois à l’arme de guerre. Il avait été abattu après son interpellation par la police belge.
Deux gardes à vue levées
Après cet attentat peu avant un match de football opposant la Belgique à la Suède, les enquêteurs belges ont tout de suite cherché à déterminer si Abdesalem L., était en contact avec d’autres radicalisés dans d’autres pays européens.
À la suite d’informations « transmises par les autorités judiciaires belges », le Pnat a ouvert le 17 octobre une enquête du chef d’association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Dans le cadre de cette enquête, quatre personnes avaient été interpellées en Loire-Atlantique, en Maine-et-Loire, et en région parisienne jeudi 19 octobre.
L’un d’eux, neutralisé à Nantes, avait reçu, avant le passage à l’acte, la vidéo de revendication de son double meurtre par Abdesalem L. , d’après une source proche du dossier à l’AFP. L’identité du suspect n’avait pas été précisée. Il serait également Tunisien, comme Abdesalem L., d’après le quotidien Ouest-France.
Seules deux des personnes interpellées jeudi avaient été présentées lundi à un juge d’instruction. Les deux autres ont vu leurs gardes à vue levées.
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