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Au Portugal, la hausse du prix des logements bat un record vieux de plus de trente ans

“Celui qui écume les annonces à la recherche de quelques mètres carrés dans les environs aura toujours la sensation de feuilleter un catalogue immobilier exorbitant”, lisait-on ce mercredi 24 janvier sur le site de Visão, au lendemain de la divulgation de l’Indice des prix résidentiels par l’agence de statistiques Confidencial Imobiliário. Verdict ? En 2022, le prix des maisons sur le territoire du Portugal continental a bondi de 18,7 %, un record depuis 1991 (18,8 %).

L’hebdomadaire en tire les conséquences :

“Cette dernière nouvelle, tombée avec fracas, confirme l’irréel dans lequel nous vivons : cela fait plus de trente ans que les prix des logements n’ont pas augmenté autant. Les chiffres sont accablants. Et ils écrasent les rêves de plusieurs générations, surtout des plus jeunes, pour qui l’achat d’un logement relève de l’utopie ou, à tout le moins, du casse-tête.”

Car Visão rappelle que la tendance à la hausse des prix de l’immobilier a débuté en 2015 au Portugal et a été alimentée au cours des huit dernières années par la baisse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne (BCE) et par la pénurie de l’offre, auxquelles s’ajoutent des problèmes chroniques au niveau des processus d’octroi de permis municipaux.

Des taux d’intérêt devenus “effrayants”

Mais depuis, la BCE a changé de stratégie pour, dit-elle, juguler l’inflation. Et les Portugais se demandent “comment rembourser la banque en ces temps de taux d’intérêt effrayants”, constate le journal.

En l’occurrence, le taux d’intérêt de référence est actuellement de 2,5 % au Portugal, alors que l’Euribor à douze mois est déjà supérieur à 3,3 %. Des familles ne pouvant plus payer leur loyer ou leur crédit immobilier se retrouvent expulsées de leur maison – comme celle qui a été retrouvée cette semaine installée sous une tente sur la plage de Matosinhos, près de Porto.

Et Visão de conclure :

“Au Parlement, le drame a été récemment reconnu sans détour : lors de l’approbation du Plan national du logement, le gouvernement a admis être confronté à une ‘grave crise du logement’ et à ’l’absence totale d’instruments et de mesures de politique publique du logement’. Pour contourner la dure réalité d’ici à 2026, des millions d’euros, beaucoup de millions vont être dépensés.”

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