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Au procès de l'attentat de Nice, la colère d'une mère

Des familles de victimes dénoncent le traitement indigne réservé aux dépouilles de leurs proches. Soumis à des autopsies, certains ont vu leurs organes prélevés sans autorisation.

« Ma fille a été assassinée deux fois. Une fois par un fou, la seconde fois par la médecine légale ». D’une voix calme et posée Anne Gourvès, mère d’Amie, 12 ans, tuée le 14 juillet 2016, a fait entendre jeudi la voix de la colère de parents meurtris au procès de l’attentat de Nice.

Sujet tabou, la question des autopsies et des prélèvements d’organes, notamment sur des enfants, sans que les parents en soient informés, pèse sur les débats et l’audition, au début du procès, de l’ancien patron de l’Institut médico-légal (IML) de Nice est loin d’avoir apporté toutes les réponses.

Sans avocat pour la représenter, Anne Gourvès, une institutrice niçoise de 48 ans, n’hésite pas à mettre les points sur les I. Durant deux heures, sans jamais se départir de son calme mais avec une détermination farouche, elle a demandé des comptes à l’institution judiciaire.

Protocole judiciaire

« J’entends de votre témoignage une grande souffrance à laquelle je ne peux pas répondre évidemment et j’entends beaucoup de colère aussi » a commenté le président Laurent Raviot à la fin de son témoignage, salué par des applaudissements discrets de nombreuses parties civiles.

« À quelle condition pourriez-vous trouver un apaisement à cette colère ? », demande-t-il. « Qu’on me rende les organes de ma fille avec une preuve formelle que ce sont bien ceux de ma fille et qu’ils puissent être inhumés dans le caveau qui a été prévu et...

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