En Australie, l’île Lady Elliot est à la pointe de l’écotourisme

Lorsqu’on nage avec masque et tuba aux côtés de grandes tortues de mer, on oublie que cette petite île était un haut lieu de l’exploitation du guano, quand l’Australie était encore une colonie britannique. Traveller résume en ces termes la transformation de l’île Lady Elliot, environ 80 kilomètres au large de la côte est du pays : “Comment un ancien site de ramassage d’excréments est devenu un paradis pour Australiens !”

On accède à ce bout de terre (800 mètres de diamètre) par avion, grâce à une petite piste d’atterrissage. Un complexe hôtelier, d’une capacité de 150 personnes, permet de profiter à plein de la situation géographique idéale, souligne le site australien :

Il se trouve à l’extrémité sud de la Grande Barrière de corail, sur un véritable atoll corallien, contrairement à la plupart des stations balnéaires, qui se trouvent sur des îles continentales [plus proches de la côte]. Il doit son existence même au développement des coraux et aux oiseaux venus nicher sur place. En effet, à cette extrémité de la Grande Barrière, les récifs de corail sont magnifiques, et la population d’oiseaux (en particulier celle des noddis) brille par son abondance.”

Une réhabilitation plusieurs fois primée

Néanmoins, Lady Elliot revient de loin. Dans les années 1870, il s’agissait d’une mine de guano – les déjections d’oiseaux séchées étaient expédiées en Australie et en Nouvelle-Zélande pour servir de fertilisant. L’activité intensive a profondément endommagé l’environnement, au détriment de la faune à plume. “Pendant la majeure partie de son histoire [moderne], l’île n’a hébergé qu’un phare, devenu désormais historique, avant qu’un premier complexe hôtelier rudimentaire n’y ouvre en 1969.” Le journaliste de Traveller se remémore une précédente visite (et sa plongée avec les raies manta), en 1985, après des aménagements supplémentaires du lieu.

Nouveau tournant en 2005 : depuis, “sous l’œil attentif de Peter Gash, le propriétaire de la station balnéaire, Lady Elliot a amorcé un virage écologique à travers la remise en état de l’île, le recours à l’énergie solaire, un système très poussé de recyclage et de compostage des déchets, mais aussi l’utilisation de papier toilettes fait à partir de canne à sucre. L’île a reçu de nombreux prix et distinctions écologiques soulignant ses bons résultats en matière d’environnement.” Une façon de mieux apprécier encore ce qui détrône sur place télévision et radio, s’amuse Traveller : “Le fond sonore d’oiseaux en train de se chamailler, accompagné parfois du bruit d’une tortue de mer creusant son nid pour y déposer ses œufs.”

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