Les autorités canadiennes estiment que voyager aux États-Unis en étant trans est désormais un risque

Ehimetalor Akhere Unuabona

Il y a ceux qui empêchent les personnes transgenres de recevoir leurs traitements hormonaux. Ceux qui pensent que les drag queens sont une aberration qui pollue l’esprit des enfants. Ceux qui estiment que le seul prénom que l’on doit porter est celui de notre naissance. Plusieurs États américains vouent ces dernières années une bataille sans merci contre les droits des personnes transgenres – et contre la communauté LGBTQIA+ en règle générale. Selon l’organisation indépendante Trans Legislation Tracker, pas moins de 566 propositions de loi anti-trans ont été déposées cette année dans 49 États sur 50 et 83 d’entre elles ont déjà été adoptées. Une proportion qui a mené les autorités canadiennes à agir. Depuis le 30 août, le ministère des Affaires étrangères à Ottawa alerte ses ressortissants, rapporte Têtu : voyager aux États-Unis peut présenter un risque.

“Certains États ont adopté des lois et des politiques qui pourraient affecter les personnes 2ELGBTQI+. Vérifiez les lois locales et celles de l'État concerné”, lit-on sur le site officiel du Gouvernement. 2E correspond ici à la bispiritualité ou deux esprits, terme utilisé par certains autochtones pour désigner le fait d’être habité par un esprit masculin et un esprit féminin. La vice-Première ministre canadienne, Chrystia Freeland, a indiqué lors d’une conférence de presse que cette nouvelle indication n’était pas politique. “Nous avons des fonctionnaires au Gouvernement dont le rôle est d'observer ce qui se passe dans le monde (...)

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