Avortement: pourquoi ces propos de Macron peuvent être culpabilisants

"Je mesure le traumatisme que c’est d’avorter", a souligné le président dans une interview au magazine Elle. Des propos dignes de la rhétorique anti-IVG, culpabilisants pour les femmes.

AVORTEMENT - “L’IVG est une conquête immense pour les femmes et pour les hommes, pour la dignité et l’humanité de tous. Mais je mesure le traumatisme que c’est d’avorter...” Pourquoi ce “mais” d’Emmanuel Macron dans l’interview accordée au magazine Elle jeudi 1er juillet? Les conséquences psychologiques néfastes sur les femmes d’un avortement sont en effet l’un des arguments majeurs de la rhétorique anti-IVG.

“L’éternelle assignation des femmes au trauma de l’avortement. Pour bien les culpabiliser”, a d’ailleurs réagi la sénatrice de l’Oise et ancienne ministre de la Famille et des Droits des femmes Laurence Rossignol sur Twitter.

Contactée par Le HuffPost, Laurence Rossignol dit attendre du président de la République, “qui prétend porter la grande cause de l’égalité, qu’il rompe avec ce discours qui est un discours classique de tous ceux qui refusent de faciliter l’accès à l’IVG. C’est l’assignation des femmes au traumatisme.” Cette phrase n’a pas non plus manqué de faire réagir le planning familial.

Co-présidente nationale du Planning Familial et contactée par Le HuffPost, Sarah Durocher, se dit “très en colère de cette phrase-là, alors qu’en ce moment même il y a le Forum Génération Égalité et que le monde entier regarde la France”. “Qu’un chef de l’État ait cette position est vraiment inacceptable et c’est une preuve qu’il n’écoute pas les associations féministes et les femmes”, ajoute-t-elle.

Rhétorique anti-IVG

Le fait qu’une IVG aurait des impacts sur la santé mentale des femmes, ou l&rs...

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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