Bégaiement : l’orthophonie à la rescousse
Ma sœur a toujours bégayé, se souvient François, 77 ans. Femme au foyer, elle a limité ses contacts avec l'extérieur toute sa vie et c'était une vraie souffrance que d'aller chez le boulanger ou chez le boucher : les mots ne sortaient pas, elle butait sur chaque syllabe, balançant son corps d'avant en arrière, c'était terrible. » Répétition saccadée de syllabes, prolongation tendue de sons, blocage de la parole au milieu d'une phrase… ce trouble du rythme de la parole s'installe généralement vers l'âge de 3 ans. « Avant 6 ans, 5 % des enfants bégaient, souligne Patricia Oksenberg, orthophoniste, responsable du module bégaiement à Sorbonne Université, à Paris. Environ 75 % d'entre eux, et notamment les filles, vont spontanément s'en libérer sans aucun suivi : si, à la maternelle, il y a autant de filles que de garçons qui bégaient, à partir du CP, cela concerne 1 % des enfants, et trois garçons pour une fille. »
Une psychothérapie pour accompagner
Elle est essentielle quel que soit l'âge. Veillez à la disponibilité psychique de l'enfant ou de l'adolescent, sans quoi la rééducation orthophonique est vouée à l'échec.
S'il vit une situation difficile, mieux vaut attendre qu'elle soit apaisée ou consulter un psychologue avant de débuter les séances d'orthophonie.
Un trouble héréditaire
« Ma sœur n'a jamais bénéficié d'une rééducation, poursuit François. A notre époque, on considérait qu'il n'y avait rien...
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