Comment bénéficier du congé proche aidant ?

La France compterait 11 millions d’aidants dont 20 % en situation de charge lourde, c’est-à-dire passant 20 heures et plus par semaine dans l'exercice de leur mission (*). Cet accompagnement de chaque instant d’un proche handicapé, malade ou âgé bouleverse la vie des aidants, des femmes majoritairement. À cela s’ajoute un phénomène nouveau apparu ces dernières années : la multi-aidance. Désormais, un "assistant" sur trois apporte son soutien à au moins deux personnes (par exemple ses deux parents). Une situation difficile et inquiétante, d’autant que 70 % d'entre eux continuent de travailler. Les impacts négatifs de cet engagement sur le moral, la vie de famille, la santé, la vie sociale, la qualité du sommeil… sont colossaux. Or, pour que l’implication de ces personnes soit pérenne, il leur faut absolument pouvoir se reposer.

C’est tout l’objet du "congé de proche aidant". Il permet de cesser temporairement son activité professionnelle pour s’occuper d’un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie. Depuis le 1er juillet 2022, il n’est plus nécessaire que la personne souffre d’une perte d’autonomie ou d’un handicap d’une "particulière gravité". Désormais, les aidants de toutes les personnes bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peuvent y prétendre, quel que soit le groupe iso-ressources (Gir) (une grille qui permet de mesurer le niveau de perte d’autonomie) auquel elles correspondent ainsi que les aidants de personnes invalides ou bénéficiaires (...)

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