Balance ton sport : Pourquoi des députées lancent un site pour témoigner de violences dans le sport
POLITIQUE - Objectif : briser l’omerta. Une plateforme pour recueillir les témoignages de victimes de violences dans le monde sportif, baptisée « Balance ton sport », a été mise en ligne ce mercredi 13 septembre dans le cadre d’une commission d’enquête de l’Assemblée nationale.
Elle « a vocation à accompagner l’élan de libération de la parole et à éclairer les travaux de la commission d’enquête sur les défaillances dans le mouvement sportif », lancée en juillet à la demande des écologistes qui soulignent, dans leur communiqué, que des révélations « de violences sexuelles et sexistes » ont touché « quasiment toutes les disciplines ».
« Nous recevons nombre de témoignages, de messages de personnes qui souhaitent s’exprimer sur des situations de violence subies au sein des clubs, licences et fédérations. C’est le signe que le besoin de parler, et de surcroît être écouté, reste urgent », a fait valoir la députée écologiste Sabrina Sebaihi, rapporteure de cette commission.
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Dans le cadre de la commission d'enquête sur les dérives au sein du mouvement sportif, nous lançons une plateforme de témoignage dédiée aux victimes de violences dans le #sport. pic.twitter.com/ApDF264iNc— Sabrina Sebaihi (@SabrinaSebaihi) September 13, 2023
Violences « physiques ou psychologiques »
Ses travaux « ne peuvent se faire sans une écoute pleine et entière des citoyennes et citoyens concernés par ces violences », a ajouté la députée Béatrice Bellamy (Horizons, majorité présidentielle), présidente de la commission et associée au lancement de la plateforme.
Les témoignages de victimes de violences, « physiques ou psychologiques », pourront être déposés sur le site balancetonsport.fr. Ils seront consultables par les 30 députés membres de l’organe d’enquête, qui feront des recommandations à l’issue de leurs travaux devant durer six mois au maximum.
Dans un communiqué du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, ce dispositif est justifié par l’affaire #MeTooSport, provoqué par le témoignage de l’ancienne patineuse Sarah Abitbol. « Face à la gravité de ces témoignages, les parlementaires ont la responsabilité de se saisir pleinement des violences dans le sport, quelles qu’elles soient », affirme le communiqué. Pour Béatrice Bellamy, la plateforme doit non seulement permettre de faire des signalements, mais également « de soumettre des propositions pour que ces violences n’arrivent plus ».
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