Ballon d’or, farce de diamant
Ce lundi 30 octobre au théâtre du Chatelet à Paris, Lionel Messi pourrait remporter son huitième Ballon d'or. Mais ne serait-il pas temps de libérer le foot et les footballeurs de ce trophée ?
Il est possible d’aborder le Ballon d’or de différentes manières. Parmi elles, il existe bien sûr une approche « réformiste » : qui doit en composer le corps électoral ? Doit-on l’attribuer sur une saison ou sur l’année ? Remporter une Coupe du monde plutôt qu’une C1 doit-il peser davantage dans les critères pour préférer tel ou tel ? En réalité, rien ne change dans le fond. Le Ballon d’or prétend désigner le meilleur joueur masculin du moment. L’imposture commence ici. Libre à chacun ensuite de s’amuser à défendre l’honneur bafoué de ceux qui l’auraient amplement mérité et parfois jamais soulevé devant les caméras, à l’instar de la liste des grands écrivains qui n’ont obtenu ni le Goncourt ni le Nobel.
C’est un fait : le Ballon d’or n’a cessé de « s’appauvrir » au fur et à mesure que le foot s’enrichissait. Le simple fait qu’un défenseur ne fantasme même plus de le remporter ne choque plus personne, et ce, alors que le dernier défenseur vainqueur se nomme Fabio Cannavaro. C’était en 2006, il y a déjà dix-sept ans. Le BO accompagne autant qu’il fabrique les ressorts, et notamment économiques, de la starification des joueurs. Le long règne bicéphale de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo en a offert la meilleure illustration. D’autant que l’Argentin est le grandissime favori de l’édition 2023, malgré son exil en Floride.…
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