En Belgique, polémique autour d'un guide sur l’éducation sexuelle à destination des écoles

© VIRGINIE LEFOUR / AFP

En Belgique, la rentrée scolaire constitue encore une actualité brûlante pour l’opinion publique belge. Une des polémiques concerne l’Evras, acronyme du guide « Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle ». Jeudi dernier, un décret a été voté au Parlement de Wallonie-Bruxelles pour instituer deux fois deux heures par an de ce cours, mais ses opposants sont nombreux.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

Dans la nuit de mardi à mercredi, quatre écoles maternelles ou primaires ont été incendiées dans trois localités : Charleroi, Marcinelle et Couillet. Les dégâts sont seulement matériels, mais la concierge de l'un de ces établissements habite sur place. Il y aurait donc pu y avoir une victime. Les incendies sont manifestement criminels, puisque les incendiaires ont revendiqué leur action avec des graffitis proclamant : « No Evras ». C’est-à-dire non au décret « Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle », un guide à destination des professionnels éducatifs pour animer deux cours de deux heures dans l'année au collège.

Le président du Parti socialiste francophone et bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette, y voit du terrorisme et de la barbarie sociale. « C'est clairement lié à des mouvances radicales religieuses, catholiques, musulmanes ou autres, ou d'extrême droite, qui s'opposent à ces cours d'éducation affective. Il faut tout mettre en œuvre pour intercepter les auteurs le plus rapidement possible et les traduire devant la justice, et j'espère, les sanctionner le plus lourdement possible », a-t-il lancé.

De vives oppositions au guide


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