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Biden, le “prosyndical”, prêt à bloquer une grève

“Le président Joe Biden manque rarement une occasion de chanter les louanges des syndicats”, rappelle USA Today, soulignant souvent qu’ils ont “bâti la classe moyenne” et qu’il entend être “le président le plus prosyndical” de l’histoire états-unienne.

“Pourtant, le président est à présent critiqué par ses alliés du monde syndical pour avoir appelé le Congrès à intervenir dans un conflit social afin d’éviter une grève affectant le fret ferroviaire avant les fêtes.” En légiférant, les élus imposeraient aux employés syndiqués “des conditions qu’ils rejettent”, ajoute le quotidien. “Les actes parlent d’eux-mêmes”, a déploré Ross Grooters, coprésident de la coalition syndicale Railroad Workers United [“Travailleurs des chemins de fer unis”].

“Il ne prend pas la défense des travailleurs comme il devrait le faire.”

Le Congrès devrait suivre l’appel de Biden. Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, a annoncé un vote cette semaine, indique The Guardian.

Pas d’arrêt maladie

L’accord qui serait entériné par le Congrès “est issu de négociations conduites en septembre entre des compagnies ferroviaires, plusieurs syndicats et l’administration Biden”. Il prévoit, entre autres, “des augmentations de 24 % d’ici à 2024”, précise le journal britannique.

Cependant, “quatre syndicats, dont le plus grand syndicat du rail [connu sous l’acronyme Smart], ont rejeté cet accord et négociaient avec les compagnies ces dernières semaines”. Smart a repoussé récemment une nouvelle ébauche d’accord, se dirigeant vers une grève.

Le contentieux porte notamment sur les jours d’arrêt maladie rémunérés que réclament les employés. Ceux-ci doivent actuellement prendre des jours de congé lorsqu’ils ne peuvent pas travailler.

“Répercussions économiques d’une paralysie du fret”

Biden a appelé le Congrès à voter tel quel l’accord trouvé en septembre, qui ne prévoit rien sur l’arrêt maladie, poursuit The Guardian. Toute modification de cet accord pourrait, selon lui, retarder son adoption et ferait courir le risque d’une grève. Or “des millions d’autres travailleurs et de familles subiraient les répercussions économiques d’une paralysie du fret”, fait valoir le président.

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