Les bijoux de Paris – L’autre Mexique de Colette Jewelry

Les nouvelles collections de Colette Jewelry font la part belle aux racines mexicaines de sa créatrice, Colette Steckel. Notamment les bijoux Penacho qui s’inspirent des coiffes arborées par les guerriers aztéques.  - Credit:DR
Les nouvelles collections de Colette Jewelry font la part belle aux racines mexicaines de sa créatrice, Colette Steckel. Notamment les bijoux Penacho qui s’inspirent des coiffes arborées par les guerriers aztéques. - Credit:DR

Colette Steckel dessine seulement en été. Une saison qui l'apaise en lui apportant la sérénité nécessaire au voyage intérieur et à l'introspection. Nous sommes chez elle, à Paris, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, dans un immeuble appartenant à sa famille et dans lequel elle a fait ses premières armes à la fin des années 1980. « J'étais ado mais je créais déjà des bijoux de tête avec des étoffes et des strass, comme ceux qu'on peut voir chez Alexandre. Claude Montana, qui habitait l'immeuble, m'avait présenté ses ateliers, il me donnait des tissus, m'avait recommandé Swarovski. C'est seulement à l'âge de 21 ans, et avec l'argent gagné, que je me suis tournée vers la pierre. J'ai acheté pour 200 000 dollars de péridot et d'or jaune – une somme très importante à l'époque –, et j'ai fait mes premiers pas véritables dans la joaillerie. »

Si elle admet ne pas être une commerciale chevronnée, la créatrice – qui a fondé il y a plus de 25 ans sa marque baptisée Colette Jewelry – se reconnaît une certaine aptitude dans l'art de la mise en scène. « À l'époque, le concept même de créatrice de joaillerie n'était pas très répandu. J'avais imaginé présenter mes bijoux dans une galerie d'art, une fois par semaine. Puis j'ai décidé de montrer mes créations chez moi, pour multiplier les rendez-vous. Toujours le soir. Je coupais des mètres et des mètres de soie vierge dont j'enveloppais mes mannequins ; puis elles déambulaient dans le jardin, une lanterne à la main, parmi l [...] Lire la suite