Du bio, du bon, du bizarre… Que mangerons-nous demain ?
L'embarras du choix. C’est probablement – bien plus encore qu’aujourd’hui – ce qui nous attend lorsque nous voudrons passer à table demain. Imaginez, au supermarché, la viande non plus rangée par type de bête mais par catégorie : "animale", "végétale", "cellulaire". Et, à quelques kilomètres de là, une ferme proposant en vente directe des colis contenant différentes pièces d’une vache charolaise élevée sur place. Au-delà même de la qualité et du prix de la nourriture, c’est une vraie question de société. Devons-nous remettre notre avenir alimentaire dans les mains des géants de l'industrie ? L’exemple pourrait d’ailleurs être décliné pour tout le panier de courses : légumes anciens ou "améliorés" en laboratoire ? Desserts maison ou préparés par une imprimante 3-D ? L’alimentation de demain sera-t-elle plus proche de la terre ou plus techno ?
La qualité de l’alimentation est désormais un critère de choix important. D’autant que les récents scandales (les pizzas surgelées Buitoni et les chocolats Kinder, pour ne citer que les plus récents) ont mis à mal la confiance des consommateurs. La charcuterie industrielle, par exemple, est pointée du doigt pour l’effet cancérigène des nitrites qu’elle contient. Or, des recherches menées par l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) ont montré qu’associer la vitamine E au jambon diminuait ce risque sans modifier le goût ou l’aspect. Pari relevé par quelques fabricants.
Dans d’autres aliments, (...)