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Bourse : comment investir à bon escient

Des dizaines de milliers de Français ont découvert ou redécouvert les vertus des investissements boursiers en tirant profit de la chute des cours sur les marchés au début de la crise sanitaire. Une stratégie assez pertinente, puisque les valorisations enregistrées ensuite ont bien souvent effacé tout ou partie des pertes antérieures. Certains titres français et américains ont depuis atteint de nouveaux plus-hauts historiques. Profiter de la hausse et se prémunir à l’encontre des baisses inévitables à l’avenir nécessite néanmoins d’observer une certaine discipline.

Investir en Bourse ne s’improvise pas. Que ce soit par habitude ou méconnaissance, certaines erreurs n’en ont pas moins tendance à se répéter, même inconsciemment. « Il faut respecter certaines règles, affirme Sandy Campart, enseignant-chercheur à l’IUP banque, finance et assurance de l’université de Caen. N’essayez pas de tenter des coups sur un, deux ou cinq jours. Vous ne parviendrez pas à prendre de vitesse les investisseurs professionnels ni les automates des salles de marchés. » Le manque de recul peut aussi se révéler préjudiciable. « Il est préférable de ne pas être scotché quotidiennement face à un écran d’ordinateur, recommande Nicolas Chéron, stratégiste de marchés. Vous risquez d’y consacrer beaucoup de temps, d’être stressé, sans avoir pour autant la garantie de gains substantiels. »

« Le problème essentiel à appréhender reste celui de la gestion de vos émotions, à la hausse comme à la baisse, souligne Sandy Campart. Le respect de certains adages boursiers rebattus – “Tant qu’on n’a pas vendu, on n’a pas perdu”, ou “Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel” – peut se révéler dévastateur. Car ces clichés sont parfois responsables de choix infondés, comme conserver les lignes baissières et couper sans attendre les haussières.

Bloquer vos pertes et laisser courir vos gains

Résultat : vous ne parvenez que trop rarement à tirer profit des fluctuations des marchés, faute d’avoir pris à temps des décisions judicieuses. » Comment ne pas tomber dans ce piège ? « L’utilisation des “stops de protection” est un réflexe salvateur : il faut bloquer vos pertes et laisser courir vos gains. Ne pas les utiliser revient à sauter d’un avion sans parachute », affirme Nicolas Chéron.

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